De plus en plus, surtout au nord de la Loire, le français courant laisse tomber les liaisons quand elles ne sont pas obligatoires.
Lorsque l"on inverse un verbe se terminant par un "e" muet (3ème personne du singulier du présent de l"indicatif), il faut ajouter un "t" de liaison à l"écrit. Ce "t" de liaison est la seule marque de liaison que l"on rencontre à l"écrit.
Observez:
- "Elle parle."
- "Parle-t-elle?"
L"élision à l"écrit
Elision, fait, pour une voyelle, de ne pas se prononcer à l’oral lorsqu’elle est suivie d’une autre voyelle.
Devant une voyelle ou le « h » muet, certains mots perdent leur voyelle finale a, e et i:
- les articles le et la : l"arbre ; l"amour; l"histoire ; l"homme ; l"obligation ; l"Université.
- les pronoms je, me, te, le, la, se : Alice, je l"aime ; elle m"aime aussi; il s"appelle Bruno.
- le pronom ce : C"est vrai, c"est bien.
-la conjonction que (et ses composés) : Des qu"il est arrivé et qu"elle l"a vu, elle a compris qu"il y avait des problèmes ; elle n"a rien dit jusqu"à ce qu"il parte.
-le relatif que : C"est le film qu"on a vu hier; voilà la fille qu"il aime tant.
- la préposition de : Voila le journal d"hier ; c"est le frère d"Anna.
- la négation ne : Elle n"est pas encore arrivée ; il n"écoute rien.
-le si perd son i final devant il (mais attention, pas devant elle) : S"il veut l"épouser et si elle, elle ne veut pas, c"est difficile !
*Le mot qui ne s"élide jamais : C"est lui qui a raison. Qui est venu ? Vous entendrez parfois, à l"oral familier : C"est lui [ka] raison ; c"est pas moi [ke] fait ça.
Mais cela ne s"écrit jamais ! A l"écrit, qui reste toujours qui!